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Slash/heureuse et alors ?

Dernière mise à jour : 9 avr.



/SLASHEUSE : un Symbole


Chose promise, chose due ! Voici mon tout premier article sur cette page tout juste née, pour vous parler de ce phénomène un peu bizarre et un poil rock n roll.

Je vous avoue que la première fois que j'ai découvert ce terme "Slasheuse" c'était au moment où je lisais le livre de Mel Poinas « Suivez le Zèbre », je me suis dit KESAKO ?


Comme à mon habitude, ce nouveau mot m’a interpellé ; la petite ampoule dans ma tête s’est allumée, et non pas illuminée ! Celle là, c'est ma partie intuition, vous savez c'est ce fil magique imperceptible, qui relie CERVEAU-COEUR-VENTRE, qui nous guide avec bienveillance du type :

"Sabri, va voir, tu risques de trouver quelque chose par là !" et qui remet la machine en route pour quelques temps.


Et en effet, même si j’ai une certaine imagination, j’ai bel et bien les pieds sur Terre ; mon côté rationnel me sécurise, c'est mon arbitre ; c'est aussi le modèle d'éducation que j'ai reçu grâce à des parents très rationnels, surtout ma mère.


Aussi toute nouvelle information mérite d'être approfondie, je suis donc allée consulter la définition de ce terme intriguant (c'est un rituel de chercher systématiquement la ou les définitions d'un mot qui jusqu'alors m’était inconnu).


Voici ce que j'ai trouvé :


Un slasheur ou une slasheuse est une personne qui exerce plus d'une profession simultanément ; qui vient du symbole slash (/symbole représenté par une barre oblique, un caractère typographique) que les personnes concernées sont supposées utiliser pour se définir professionnellement.


En somme j'ai trouvé là, une explication à un problème récurrent auquel j’étais confrontée à chaque fois que je devais mettre à jour mon CV.

Waouh j’avais une solution qui m’était servie sur un plateau, sans complexe, sans effort, pour que je puisse légitimement annoncer que je disposais de plusieurs cordes à mon arc ; que jusque-là j’étais dans l’incapacité de choisir, et que jusqu’alors j’étais dans l’obligation de rédiger, au minimum, 8 curriculum désignant chacun une activité pro ! A mes yeux c’était une équation impossible.


CREER DU SENS : se Réconcilier avec ses Blessures


Il faut savoir qu’il existe deux profils chez les Slasheurs comme chez les HPI (Complexes et Laminaires).


On retrouve donc le Sprinter et le Marathonien. Leurs caractéristiques : un s’épuise car il a trop de centres d’intérêts, il les explore rapidement et à fond, sauf qu’il a un sentiment d’ennui au bout de quelques temps et abandonne le sujet pour aller en explorer un autre.

Le deuxième, se spécialise, il ne choisit qu’un centre d’interêt pro majeur dans lequel il persévère, il prend le temps d’apprendre au fur et à mesure. L’interêt est continu et il n’abandonne pas. Pour ma part, c’est un peu plus ardu car je suis les deux à la fois (rires).


La majorité des Slasheurs sont des femmes (plus de 85% d’où le terme Slasheuses).


Pour moi, c’est ainsi que je crée du sens à ma vie.

Il y a aussi 3 caractéristiques dominantes que j’ai relevé : c’est la capacité de synthétiser les idées, la rapidité d’apprentissage et enfin la grande adaptabilité aux changements.


En revanche, il y a un souci avec l’autorité et la hiérarchie, ce qui fait que bien souvent, j’ai quitté des emplois où je ne me sentais pas libre - notion essentielle dans mon cas de figure - écoutée et respectée dans mes fonctions et surtout, dans la relation. Ce sentiment de n’être qu’un numéro et de devoir être simplement un exécutant toujours plus rapide et performant, ne m’a jamais convenu (pour quelqu’un qui a besoin de créer en permanence c’est très frustrant).

Je préférais partir, plutôt que de subir.

A l’époque c’était ainsi que j’interprétais ma décision et je pensais avoir raison de partir ! Heureusement mes évolutions, mes reconversions et des rencontres décisives m’ont permis d’ouvrir davantage mon esprit et de prendre de la hauteur à propos de mes réactions.


Avec du recul, j’ai compris que c’était en quelques sortes des abandons de ma part.

Selon le contexte il est parfois plus facile de démissionner que de se mesurer à ses propres insuffisances ( l’abandon est une blessure qui est très présente dans ma vie - cf "Les Cinq blessures de l’Âme" et "la Guérison des Blessures de l’âme" de Lise Bourbeau).


Les fausses croyances, l’auto-sabotage, les mécanismes de défense par peur et par manque de confiance en moi, que je pensais utiles et constructifs, et dont je n'avais pas conscience il y a 15 ans en arrière, ont alors révélé qu’ils me desservaient des années plus tard.


Mais là aussi, c’était en relation avec une absence d’organisation (notamment les idées) et de communication, dominée principalement par une gestion des émotions défaillante.


Il était clair, à ce moment là, que le monstre des émotions était le principal responsable !



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UN ET ENCORE UN...et si c'était pour se Guérir


Militaire / Aide-soignante / Chanteuse / Animatrice-théâtre / Manager / Auteur-compositeur-interprète/ Sylvothérapeute / Pâtissière / etc.


Oui oui ! C’était bien mon quotidien de réaliser toutes ces choses, sans lien apparent, en même temps, ou presque, à tel point qu'un moment donné je me suis demandé si cela n'était pas pathologique et incurable ? J’ai donc entrepris une thérapie comportementale et cognitive, j'ai appliqué des outils les uns plus pertinents que les autres (comme le yoga, la sophrologie, la méditation, les bhajans, le chant vibratoire : qui est devenu une de mes activités professionnelles dans l’accompagnement individuel).

Tout un tas de processus qui pourraient m’aider dans ma démarche personnelle.


Vous remarquerez que j'utilise régulièrement des adjectifs comme "tout", "petit", "peu", "sans", etc... Ce sont des indicateurs très précieux qui nous permettent de savoir où nous en sommes dans notre parcours d'évolution personnelle. Ils nous donnent aussi des indices sur les blessures qui nous habitent depuis longtemps et qui ne sont pas encore totalement guéries.

J'y reviendrai, certainement dans un article dédié aux "Blessures de l'âme".


Pour vous résumer ma vision des choses : être Slasheuse c'est être multi-potentiels (un peu comme les femmes des peuples autochtones qui ont accompli plus de choses dans leurs vies (et qui ont ascencionné) que ce que les gens auraient pu penser ou encore l’exemple des amérindiennes qui étaient à la fois conteuses, tisseuses, guérisseuses…..elles savaient tout faire et comprenaient le sens du Monde et ses mystères - cf "Les 13 mères originelles" de Jamie Sams).


Je dirais même plus : être Slasheuse, c’est être active (peut-être hyper), exercer plusieurs fonctions dans divers domaines en même temps (parfois même de la politique).

Et à notre époque, être engagées et rémunérées pour ça, c’est quand même juste génial pour nous les femmes !!!




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UN NOUVEAU REGARD : Tout se transforme



Voilà plus ou moins 15 ans que je n'arrivais pas à choisir parmi les passions qui m’animaient et les nombreuses formations que j'avais suivies. Je suis passionnée par beaucoup de thèmes (la musique, la cuisine, les sciences humaines, la santé, les neurosciences, la spiritualité, la nature, les plantes, les animaux, les enfants, les personnes âgées, etc…).

Et par dessus tout j’aime apprendre constamment.

Je suis une éternelle et inconditionnelle élève de la vie !


Pendant longtemps je me suis obstinée à vouloir choisir une seule activité pour rentrer dans le moule (comme le fils de la voisine qui a réussi en faisant de longues études, un parcours sans faute, qui lui a permis d’avoir un métier fixe et stable depuis 20 ans, aucun souci, aucun obstacle en vue, alors que chez moi, c’est la pagaille à bord !).


Au bout de 10 reconversions j’ai commencé à me répéter que ça n'était effectivement pas normal de faire tous ces jobs en même temps.


- Soigner et aider les personnes dans le besoin

- Chanter pour soulager, divertir ou transfuser ses rêves

- Monter sur scène et mettre son nez de clown pour s’émouvoir et reconnaitre ses fragilités

- Peindre la toile pour se rappeler l’enfant que l’on a été et imaginer les voyages à venir.

- Que cuisiner et pâtisser vont intrinsèquement avec mes origines profondes (la famille c’est le ciment)

- Que former et enseigner sont des moments que je bénis parce que j'ai le sentiment d'aider mes semblables à dévoiler leurs potentiels.


C’est toujours un moment intense pour moi, car la proximité des coeurs est palpable pendant quelques minutes. Elle nous nourrit puissamment et nous sommes reliés par une seule et unique onde.



(Ciel, un soir d'été à l'Almanarre plage (Hyères - 83)


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Sur ma première carte de visite de l’atelier théâtre, la phrase au dos était la suivante :


"Réveillez votre potentiel"


Il manquait juste le "Maintenant!" et "le pluriel"... mais je pensais au fond que c’était politiquement incorrect, il y a de cela plus de 10 ans !!!!


Mes amies me disent : "Sabri, je comprends plus rien à ce que tu fais!" et je le conçois parce que parfois, moi-même, je soupire : "Seigneur quand est-ce que je vais me poser et choisir ?"

Ma mère aussi me le rappelle encore aujourd'hui à 43 ans.


Mais j'ai saisi, quelque chose d'important, au cours de ces derniers mois, et de ma récente formation auprès des jeunes enfants (3-6 ans, mon chiffre en numérologie est 3, quant à ma date de naissance c’est le 6/6, probablement qu'il il y a un rapport vu que tout est codage dans cet Univers).


Je ne peux pas me poser sur une seule branche...

Alors tu choisis une branche et tu restes là pour toujours ?!?!?

Possible, mais dans un livre pour enfant, qui finit bien alors !?!?


Observez un oiseau...

Reste t-il sur la même branche ? Alors qu'il y a des centaines d'autres branches sur un même arbre, et des milliers d'arbres dans une même forêt.


Non. Il y revient au cours de la journée. Mais il vole à la découverte d'arbres divers et variés, de toits pentus en toit droit, de jardinière en clairière.


Cela serait bien trop triste, et interminable, pour lui, de rester ainsi jusqu'à la fin de sa vie !


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S'AIMER : Inconditionnellement



Il y a quelques jours, je me suis penchée à nouveau sur ce phénomène qui m'habite depuis tant d'années, que l'on m'a maintes fois reproché. Je suis enfin arrivée à la conclusion que c'était OK pour moi avec ce travers, cet oblique, ce penchant qui fait que je suis ainsi et que je vibre intensément grâce à « la, pas comme les autres ».

Elle dérange, elle fait peur (surtout aux employeurs et à l’entourage) car elle peut faire apparaître une certaine forme d’instabilité alors qu’il y a une véritable force en elle, lorsque celle-ci est domptée.


A 20 ans, c’est une grande énergie et une soif d’apprendre sans fin, qu’il faut appréhender pour les canaliser, et elles sont intimement liées à une hypersensibilité, à des émotions qui peuvent surgir et se manifester, sans pitié. Dans les premières années de vie d’adulte et au début de la carrière professionnelle, elles peuvent nous faire partir dans tous les sens et frôler de superbes opportunités qui s’envolent, vers d'autres horizons, prêtes à être saisies !


En même temps si je n’avais pas expérimenté tous ces métiers, je ne pourrai certainement pas écrire cet article aujourd’hui et me confier à vous, et ainsi relayer auprès de la nouvelle génération, les dispositifs nécessaires à une vie équilibrée et heureuse, lorsque l’on décèle un profil atypique (HPI, HPE, TDA, TDAH, Multi-potentiels, Dys, Hypersensibles, ou autres types encore méconnus).


Si on se laisse le droit de vivre pleinement cet aspect de notre personnalité et qu’on choisit de comprendre et de travailler sur notre identité, alors au fil du temps, les émotions s’expriment moins violemment, s’apaisent et passent au second plan.


Le discernement peut alors prendre sa place ainsi que notre leader visionnaire et le sentiment d’avoir réussi sa vie s’installe sereinement (cela reste important pour l’estime de soi).


Palier aux imprévus et atteindre ses objectifs sont alors au rendez-vous !


J'ai choisi d'assumer ce trait et de prendre soin de cet arbre « légèrement penché ».



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L'ENFANT : un Roi, une Reine



La semaine dernière j’ai découvert un spectacle de Marionnettes « Mirabelle et ses trois amis » destiné aux enfants en maternelle, de la Compagnie Parisienne les 3 Chardons.





Un moment drôle, poétique et philosophique où il était justement question d’accueillir ses peurs et ses émotions, pour mieux les comprendre afin de déployer la tolérance entre nous.

Les émotions sont excellentes pour le bon développement des enfants, certaines sont liées à tout ce qui nous est inconnu, et qui nous semble différent. Il était d’ailleurs question d’un animal qui s’invite à la ferme de Mirabelle et qui n’a rien à voir avec les autres animaux. Les amis de Mirabelle le nomment « Le pas comme les autres » et le rejètent (une blessure que l’on retrouve chez beaucoup d’entre nous).


Ce qui m’a touché, c’est qu’il s’agissait d’un Zèbre (saltimbanque) du nom de Zanzibar, qui était alors mis en scène (drôle de coïncidence, un clin d’oeil délicatement choisit par l’auteur, nous avons suivi le Zèbre dans la forêt, petits et grands). En effet je n’avais pas connaissance du spectacle et j’ai eu la bonne surprise de cette programmation, au matin en arrivant dans la classe.


Je pense aussi que nous endossons tous, un jour ou l’autre, le rôle « le pas comme les autres » et le rôle de « celui qui a peur et rejète, le pas comme les autres ».





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LA LIBERATION : l'Art et le Verbe



Dernièrement je me suis remise au dessin, et à l’écriture, plus exactement à l’illustration dans le domaine Jeunesse, souhait que j'avais depuis quelques temps. Je me sens très inspirée par les choses simples de la vie, les actes du quotidien, les thèmes et les découvertes de l'environnement enfantin (sûrement parce que je n’ai pas eu d’enfants et que je ne peux plus en avoir).


Paradoxalement j'aime aussi écrire sur des sujets plus sensibles et qui traitent par exemple de la société ou de pédagogie comme le handicap, les troubles de l'apprentissage chez les enfants, la solitude et l’isolement de nos ainés, le deuil notamment périnatal (que j'ai moi même vécu par deux fois en l'espace de 10 ans), la violence faites aux femmes (que j’ai également connu à l’âge de 19 ans, d’abord physique, puis psychologique jusqu’à mes 40 ans), la cause animale ou encore l’impact de la pollution sur les océans et les mondes marins.


En 2021, j’ai commencé la rédaction d’un récit autobiographique... je ne sais pas quand il sera prêt, ni comment il se présentera. Peut-être que je mettrai 7 années à le rédiger comme Antoine de St Exupéry avec "le Petit Prince" (Rires sauf que je n’ai pas son talent.)


"Slash!" encore un métier, me soufflerez-vous ?





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LA RESILIENCE : Renaître de ces Cendres



Quand j'observe mon relevé de carrière, qui a démarré en 1997, et que je constate le listing des métiers occupés, il n'y a pas si longtemps, j'avais honte (oups, encore une blessure !) et je me disais "mais tu es paumée ma pauvre !"

Qui dans la famille a un relevé de carrière pareil ? Personne.


Qui réfléchit à l’avance et stresse à la seule idée d'avoir la question suivante :


"Et qu'est ce que tu fais maintenant dans la vie ?"


A ce moment précis, quand mon interlocuteur attend la réponse, à l'intérieur, dans mon corps (à lire "Ecoute ton corps", 2 tomes, de Lise Bourbeau - merci mon cousinou pour ce cadeau) les muscles se figent, mon regard fuit et je traverse la nuit noire de l’âme.