"Bizarre, vous avez dit bizarre ?" Part I
Dernière mise à jour : 30 avr.

LE SPRINTER : Go Go Go !
La semaine dernière, je rédigeais mon premier article et j'y parlais des personnes "Multi-Potentiels", j'ajouterai pluri-actives, ces hommes et ces femmes qui cumulent plusieurs métiers, en même temps. C'est mon cas, et c'est pour cette raison que j'ai choisi de traiter ce sujet avec ambition, mais aussi d'apporter mon témoignage, quant au quotidien, de ce - nouveau - mode de vie, pour certains.
Comme évoqué dans le paragraphe concernant la nécessité, pour ces profils atypiques, de Créer du Sens à sa vie, il était question de comprendre, succinctement, le fonctionnement des pensées et des actions des deux profils existants.
Je rappelle qu'il y a : le Sprinter et le Marathonien. Un s'épuise et l'autre s'économise !
Aujourd'hui, je souhaiterai me concentrer sur le premier - le Sprinter - et ses spécificités.
Il déborde d'énergie et semble être un compétiteur hors-pair. Il démarre sur les chapeaux de roue, animé par une conviction débordante. Il est également prêt à sacrifier tout son temps et ses réserves pour mener à bien ses projets en simultané. C'est comme si, soudain, le Dieu Shiva investissait intégralement le corps, prêt à manier ces multiples bras.
Au départ le Sprinter y croit !
J'évoque ce Dieu de l'Hindouisme, car je trouve qu'il est très proche de la réalité, et de ce qui attend la personne. De par sa représentation destructrice en rapport avec l'Illusion et l'Ignorance.
Dans notre cas, le Sprinter qui mène ses multiples professions risque, à long terme, de se détruire à petit feu, car il enclenche insidieusement une source de stress chronique. Il peut aussi être emmené à abandonner ses projets par ennui (déf : peine que l'on éprouve d'une contrariété, moi j'y vois aussi la racine du verbe Nuire !) ou par peur de l'ampleur de la tâche et de l'organisation que cela demande.
Les efforts à prévoir, l'endurance et l'écoute de soi (notamment les limites) sont indispensables pour tenir dans la durée. C'est un véritable entrainement, et le Sprinter se lance perpétuellement sans préparation.
Comme j'ai "des choses à vous dire", j'ai choisi de rédiger un premier article, qui fait état d'un constat sur mon vécu. Suivra un deuxième article, où je détaillerai les pratiques intuitives et vibratoires qui peuvent aider et soutenir le Sprinter a pallier à ses difficultés.
Le but étant de trouver un rythme confortable (type croisière avec des haltes et des visites bien évidemment!!! ) afin de rester focus sur les objectifs. Il vous aussi est possible de suivre une démarche simplifiée en :
- Reportant vos données afin de les analyser (annuelle, trimestrielle, mensuelle ou hebdomadaire, à vous de choisir)
- Consultant vos résultats (ce que j'ai terminé)
- Réévaluant les plans d'actions et leurs efficacités, si nécéssaire (ce que j'ai abandonné)
Vous me direz peut être que "je pense Management" et je vous répondrai "oui mais sans rendement. Ici ce sont les notions de : Bien-être, Qualité, Temps (que je nommerai EVA), Plaisir qui sont les piliers pour conserver l'allure, accélérer si besoin et terminer sa course.
Le Sprinter a tendance a s'éparpiller, et lorsqu'il laisse aux oubliettes ses bébés, tant désirés, alors naissent des frustrations.
Le sentiment d'échec s'inscrit dans le capital RESSOURCES (que nous avons tendance à croire infaillible !) et ses avortements cumulés fragilisent la résistance mentale, puis physique, la santé psychologique, puis physique et naturellement la confiance en soi.
Mais comme le Sprinter a un penchant Masochiste (Ahhhh la voilà la blessure d'humiliation !!!!) que fait-il après avoir abandonné ses belles intentions ?
Il RECOMMENCE ....
Car la particularité du Sprinter c'est qu'il n'a NI PLAN, NI PROGRAMME ! Il FONCE.
C'est un guerrier pas un combattant.

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L'ENCRE DE TES YEUX : puiser profondément en soi et s'ouvrir aux autres
La confiance en soi (la foi intérieure) se construit au cours du développement de l'enfance et à l'âge de l'adolescence. Elle n'est pas innée, c'est un chemin qui demande du temps et plusieurs facteurs entrent en compte dans l'acquisition de cette assurance.
Les éléments qui la favorisent et l'ancrent sont à mes yeux, et après constat, répartis en deux phases :
PREMIERE PHASE : L'Enfance
L'environnement familial et éducatif dans lequel l'enfant va évoluer
L'environnement scolaire, plus précisément l'importance de la relation pédagogique (lien avec l'enseignant et l'équipe éducative) et sociale au sein du groupe (ce que l'enfant vit au quotidien, son rapport aux autres et la place qu'il occupe)
La personnalité et la disposition génétique propre à l'enfant
Les bienfaits des activités hebdomadaires : le sport et l'art en particulier (qu'il va pratiquer de manière régulière)
L'appréhension des épisodes inattendus de la vie (traumatismes : séparation, décès, maladie, déménagement, etc...)
DEUXIÈME PHASE : L' Adolescence
Savoir Accompagner la réussite et l'échec scolaire (valoriser, féliciter, encourager, réfléchir, soutenir, etc...) afin de proposer des alternatives (cours particuliers, internat selon les profils et accord de l'adolescent, réorientation, ou encore l'école à la maison, etc...)
L'importance des rencontres et l'appartenance à un groupe (notion de collectivité)
Le modèle Adulte(s) (qui peut être extrinsèque aux parents et à la famille)
Construire ses idées et exprimer son mode de pensées
Pratiquer une activité sportive et/ou artistique régulièrement (les arts martiaux sont excellents et très complets ainsi que l'expression corporelle, le théâtre par exemple)
Communiquer et oser parler des choses de la vie de manière simple, ouverte entre jeunes, et entre les générations ; pour libérer la parole sur les sujets sensibles :
Les relations amoureuses, la sexualité, les addictions, la dépression, la rupture amoureuse, le harcèlement, l'orientation, etc...)

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ATTENTION : Burn Out en vue !
J'ai commencé à avoir véritablement confiance en moi à quarante ans, bien que j'ai été formée à la scène et au chant. Mais encore une fois, une grande partie de ma formation s'est faite de manière autodidacte. J'ai commencé les cours de théâtre à 16 ans, au lycée (certainement parce que je sentais que j'en avais besoin). C'était pour moi un espace de liberté, où je pouvais exprimer mes émotions sans craintes, ni jugement personnel.
Pour ce qui est du Chant, j'ai toujours voulu chanter depuis petite. Néanmoins, au sein du foyer familial ce n'était pas une priorité, et j'ai découvert la joie de m'exprimer vocalement au collège lors des évaluations vocales. Si bien que ma moyenne en musique était de 20/20.
J'adorai ma professeur de musique (Mme P.) car elle aimait ses élèves, sa matière et elle encourageait chaque adolescent à faire mieux malgré les oublis de paroles ou les faussetés. Pour ma part lorsque venais mon tour, j'avais le trac mais je savais que j'allais donner le meilleur car j'aimais chanter de tout mon coeur. C'était aussi mon espace, sacré, où je pouvais enfin révéler un potentiel.
Je voyais les yeux pétillants de Mme P, qui attendaient sagement la première note ; et le silence qui régnait dans la pièce, marquait le respect que les élèves avaient, et pour l'enseignante, et pour les apprentis chanteurs et pour la discipline. En effet le choix de la chanson était libre.
Cela pouvait être aussi bien de la variété comme du classique, en français ou dans une langue étrangère. Et la cerise sur le gâteau était que nous pouvions chanter seul ou en duo.
A cette époque là, dans les années 90, mon choix s'orientait automatiquement vers Mariah Carey ou Céline Dion. Je me souviens d'un passage avec ma meilleure amie, où nous avions travailler sur le titre "Héro" de Maria Carey, et qui avait été un franc succès auprès de la classe et de Mme P.
Je me souviens de ce sentiment d'auto satisfaction mais aussi de grande collaboration avec mon amie, car sans elle le résultat aurait été bon, c'est vrai, là il avait été excellent.
Il n'y avait pas que la performance vocale, il y avait là toute la beauté de la relation humaine entre deux adolescentes, une histoire qui se renforçait et deux âmes qui s'harmonisaient.
C'est de cela qu'il était question. Ce souvenir est précieux et il n'a pas pris une ride, je vous l'assure !
Cette période de ma scolarité était ma grande fierté, secrète, car ma mère y attachait peu d'importance. J'ai du donc attendre le lycée, pour oser pousser la chansonnette sur scène lors des représentations théâtrales, et recevoir les mérites de mon professeur de Théâtre ainsi que de mes camarades de scène ; pour comprendre que j'étais probablement vouée à suivre un chemin artistique.
Bien entendu, au cours de mes expériences professionnelles et des choix de vie personnels, j'ai commis des erreurs et j'ai vécu un BURN-OUT en 2016 ; soit 10 ans après avoir débuté mon parcours de Slasheuse. Il était la conséquence d'une longue et intense période d'activités professionnelles (plus connu sous le terme de Boulimie) dont plusieurs artistiques. Je pensais que c'était le seul moyen de maintenir le lien avec mon désir brulant d'obtenir, un jour, le statut d'ARTISTE.
Première partie de l'article / Sabrina CLAIRE - 16.04.2023
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